Un Festival engagé

Depuis l’inscription de la RSO (Responsabilité Sociétale des Organisations) dans ses statuts en 2020, le Festival poursuit un travail en profondeur avec l’ensemble de ses équipes, en vue d’intégrer les aspects humains, sociaux et environnementaux dans toutes ses missions.
Son engagement se met en œuvre de manière participative et régulièrement évaluée, selon plusieurs grands axes :

• la réduction de l’impact environnemental de ses activités
• la mise en œuvre de conditions de travail respectueuses
• la participation au « mieux vivre ensemble »

UN ENGAGEMENT PARTICIPATIF

Pour déployer sa stratégie, le Festival s’appuie sur un dispositif participatif basé sur l’intelligence collective : celle de l’ensemble des équipes du Festival (administrative, technique, artistique), mobilisées lors d’ateliers ou de séminaires, comme celle des multiples réseaux de réflexion et d’action dans lesquels il s’insère (COFEES, 17h25, enoa, Medinea).
Un comité de pilotage développe et anime le plan d’action dédié en dialogue avec le comité de direction du Festival. Plusieurs groupes de travail réfléchissent et proposent des solutions innovantes sur des thématiques identifiées comme prioritaires. Par ailleurs, des outils de sensibilisation interne sont déployés afin de toucher l’ensemble des salariés : une newsletter mensuelle présente les principaux projets RSO en cours, des temps de rencontre en visioconférence (« les Midis de la RSO ») sont proposés chaque mois avec des personnalités inspirantes sur des sujets tels que le handicap, la mobilité des publics ou encore la diversité.
Enfin, les équipes sont aussi régulièrement invitées sur des ateliers et formations organisés par le COFEES (Collectif des Festivals écoresponsables et solidaires) dont le Festival est membre fondateur : numérique responsable, mobilité durable, gestion des déchets…

ÉVALUATION

Afin d’évaluer et améliorer les actions mises en œuvre, le Festival a réalisé une enquête à l’intention des équipes ayant travaillé sur l’édition 2023. Diffusée auprès de 629 personnes, elle montre que :

• 92 % des répondants pensent que le Festival intègre la lutte contre les discriminations et la valorisation de la diversité dans ses missions
• 92 % pensent que le Festival intègre la défense de l’égalité femmes-hommes dans ses missions
• 92 % pensent que le Festival intègre la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans ses missions
• 84 % pensent que le Festival est engagé dans la réduction de l’impact environnemental de ses activités

Faisant suite aux enquêtes concernant les éditions 2021 et 2022, dont les taux de satisfaction étaient déjà élevés, ces résultats confirment le maintien d’une perception très positive de l’engagement du Festival par ses équipes.

Mobilisé depuis plus de dix ans sur ce domaine, notamment par le prisme de l’écoconception des décors, le Festival engage actuellement une stratégie ambitieuse de réduction de son empreinte environnementale. Une sensibilisation des équipes par le biais de trois Fresques du climat (récemment réalisées à Aix, Paris et Venelles), un audit énergétique, un bilan carbone, un plan de déplacement, des formations et groupes de travail dédiés permettent au Festival de se doter d’un plan d’action complet à déployer sur les prochaines années.

PLAN D’ACTION DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

Ce plan d’action couvre tous les domaines et toutes les parties prenantes du Festival (équipes, prestataires, artistes, collectivités). Les analyses d’impact menées dès 2023 (diagnostic énergétique, calcul de l’empreinte carbone, déplacements des publics et des équipes) contribueront à optimiser son efficacité. Parmi les propositions inscrites dans ce programme, certaines sont déjà initiées et devront être consolidées, d’autres, plus prospectives et complexes, s’inscrivent sur le long terme avec une ambition de réalisation à quatre ans :

• la stratégie : réflexion, sensibilisation, études d’impact, définition de chartes partenariales et clauses contractuelles dédiées,
• la programmation artistique : sobriété, durabilité,
• les ressources : réduction des consommations, éco-gestes, transition énergétique
• la gestion des déchets : objectif « zéro déchet »,
• le transport des artistes : optimisation de leur temps de présence sur le territoire,
• la mobilité des équipes : travail partenarial avec les collectivités, formation aux modes de transport alternatifs, développement des équipements adaptés,
• l’alimentation : vers un modèle alimentaire durable (local, bio, végétarien, anti-gaspillage).

ÉCOCONCEPTION DES DÉCORS

Ayant développé une expertise avancée sur le cycle de vie des décors d’opéra, le Festival intègre dans son fonctionnement les méthodes et process permettant la réutilisation ou le recyclage de l’ensemble des matériaux utilisés. Il poursuit activement cette réflexion dans le cadre du collectif 17h25 réunissant plusieurs maisons d’opéra en France et en Belgique (Opéra de Lyon, Opéra de Paris, Théâtre du Châtelet et Théâtre de la Monnaie à Bruxelles) autour des enjeux de durabilité. Un projet d’envergure y est mené sur la mise en place de « structures standards » qui permettront d’équiper les établissements des mêmes structures de décors pour limiter la quantité d’éléments à transporter, notamment lors de coproductions et de tournées. Cette opération est soutenue par l’État dans le cadre du dispositif « Soutenir les alternatives vertes dans la culture » de la filière des industries culturelles et créatives (ICC) de France 2030, opéré par la Banque des territoires – Caisse des Dépôts.

La politique de ressources humaines portée par le Festival a été récompensée d’une double labélisation AFNOR « Égalité professionnelle femmes-hommes » et « Diversité » pour l’ensemble des actions menées en termes de dialogue social et de management (recrutement, gestion de carrière, organisation du travail, formation et rémunération). Un accord collectif relatif à l’ « Égalité Professionnelle entre les Femmes  et les Hommes », identifie les mesures à mettre en œuvre en matière de recrutement. Il fixe également des objectifs de progression en faveur de l’amélioration des conditions de travail et d’une meilleure articulation entre vie professionnelle et vie personnelle. L’index égalité professionnelle apporte un certain éclairage à cet engagement, fondé sur le calcul d’une série d’indicateurs réglementaires. En 2023, le Festival a obtenu la note de 93 sur 100 (consulter les détails de l’index).

Le Festival est à l’initiative de deux guides internes de prévention des discriminations et des violences sexistes et sexuelles et a mis en place un dispositif complet sur ces enjeux. Un plan de formation dédié permet de mobiliser, au sein des équipes, des relais de proximité intervenant en complément de la cellule d’écoute : présents sur le terrain, ils sont ainsi en mesure de repérer et d’orienter si nécessaire les victimes vers les dispositifs existants. Ces relais sont notamment précieux pour l’information des publics non permanents (intermittents), moins susceptibles d’identifier la cellule d’écoute. Une campagne de communication est également mise en œuvre afin de sensibiliser l’ensemble des personnels administratifs, techniciens et artistes, grâce à des interventions et ateliers sur tous les sites et une campagne d’affichage en français et en anglais. Le Festival s’inscrit également en faveur de l’emploi des personnes handicapées, avec plusieurs temps de sensibilisation en direction des équipes ainsi qu’un accompagnement sur la politique de recrutement spécifique à mener. La cellule d’écoute couvre également la problématique de la discrimination liée au handicap.

Le Festival mène depuis son origine un projet d’envergure sur les enjeux d’accessibilité des publics. Avec le service Passerelles, il coordonne des actions et des partenariats multiples avec des acteurs des champs éducatif, social, médico-social, sanitaire et pénitentiaire favorisant un égal accès de tous à sa programmation. Les équipes de relations avec les publics mettent également en œuvre les dispositifs nécessaires à l’accueil des personnes en situation de handicap.

Grâce au travail porté depuis plus de vingt ans par l’Académie et l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, ainsi qu’au sein des réseaux européens enoa et Medinea, le Festival soutient les artistes de tous horizons en favorisant le dialogue interculturel et l’inclusion sociale. Des actions spécifiques dédiées contribuent à la mise en valeur et la promotion des femmes dans le monde de l’opéra.
Enfin, la programmation d’opéras et de concerts a pour ambition d’encourager l’ouverture et le décloisonnement en présentant des programmes innovants et engagés reflétant la société d’aujourd’hui dans toute sa diversité.